Les reliques des Dix Grands Disciples
 

Le Bouddha avait, à part les mille deux cent cinquante-cinq disciples initiaux, aussi beaucoup de Bodhisattvas, de Bhiksus (moines bouddhistes), de Bhiksunis, d’Upasakas, d’Upasikas, etc. Parmi ces nombreux disciples, les plus remarquables et représentatifs furent les Dix Grands Disciples, à savoir :
- Mahakasyapa, le premier en ascèse (dhuta),
- Subhuti, le premier pour exprimer la vacuité,
- Sariputra, le premier en sagesse (prajna),
- Maudgalyayana, le premier en pouvoirs surnaturels,
- Aniruddha, le premier pour l’œil divin,
- Upali, le premier dans l’observance des préceptes,
- Purna, le premier dans la prédication du Dharma,
- Katyayana, le premier dans l’explication du Dharma,
- Ananda, le premier en recueil des paroles du Bouddha,
- Rahula, le premier en pratiques ésotériques.

Selon les deux livres « Mayingyan Relics » et « Ven. Kondanna » qui présentent les reliques du Bouddha et les reliques des Dix Grands Disciples : « Pour les reliques des Dix Grands Disciples du Bouddha, leur origine est semblable aux reliques du Bouddha. Après la crémation des corps saints des Dix Grands Disciples du Bouddha, leur corps physique et leur sang se transformaient en cendres, mais une partie des ossements laissaient des reliques ; concernant leurs couleurs et formes, elles ne sont pas mentionnées dans le Sutra Pitaka. »

Malheureusement, les Dix Grands Disciples du Bouddha n’avaient pas tous laissé des reliques après leur Nirvana. Selon les dires, les reliques des Dix Grands Disciples étaient léguées ou non, c’était déterminé selon leur souhait au cours de leur vie, c’est-à-dire que si les Dix Grands Disciples voulaient laisser des reliques après le Nirvana, la force des vœux suivait ainsi leur souhait et des reliques étaient léguées ; pour les Dix Grands Disciples qui ne voulaient pas, c’était aussi selon leur souhait, avec aucune relique léguée et le corps entier incinéré. Concernant les nombreux autres disciples du Bouddha, la situation était identique ; par exemple pour le Vénérable Ananda, selon le texte bouddhiste « Khaggavisana Sutta », lors de la crémation du corps de Ananda, sa merveilleuse position du lotus apparaissait dans le ciel, ses reliques s’étaient tout à coup divisées en deux, se posant sur les deux côtés des disciples bouddhistes dévoués. Les autres disciples du Bouddha, comme les Vénérables Bakula ou Apadana…, avaient tous le même procédé de Nirvana que le Vénérable Ananda pour laisser des reliques d’Arhats authentifiées. Par ailleurs, le procédé de Nirvana du Vénérable Dabba était aussi identique à celui de Ananda, mais il n’avait pas laissé de reliques.

(1) Mahakasyapa
Mahakasyapa, après le Nirvana du Bouddha, fut celui qui présida le premier concile du Bouddhisme en commençant à rassembler le Tripikata (les "Trois Corbeilles"). Vingt à trente ans environ après le rassemblement du Tripikata, l’âge de Mahakasyapa avait sans doute déjà dépassé les cent ans. Mahakasyapa trouvait que le moment était arrivé. Il alla au lieu où habitait Ananda. Il demanda à Ananda d’hériter de tout ce qui était lié à l’enseignement oral du Bouddha. Par la suite, il s’élança dans les airs pour se rendre aux huit stupas du Bouddha et faire des offrandes et des prosternations devant chacun d’entre eux.

De retour à Rajagrha, il voulut aller vers le roi Ajatasatru pour lui faire ses adieux, mais les gardes lui dirent que le roi était en train de dormir. Il alla alors vers le mont des Pattes de Coq (Kukkutagiri) au sud-ouest de Rajagrha. La montagne avait trois pics, avec la forme de pattes de coq. Lorsque le Vénérable arriva à ce mont, les trois sommets se séparèrent, pour former naturellement son siège de méditation. Le Vénérable posa immédiatement des herbes par terre pour s’y asseoir et entra dans le Samadhi ; les trois sommets du mont des Pattes de Coq s’assemblèrent, dissimulant alors son corps.

Après avoir appris la nouvelle de l’entrée dans le Nirvana du Vénérable Mahakasyapa, le roi Ajatasatru ressentit une très grande tristesse. Il partit immédiatement voir le Vénérable Ananda, lui demanda de l’accompagner pour aller au mont des Pattes de Coq. Lorsque le Vénérable Ananda et le roi Ajatasatru arrivèrent au mont des Pattes de Coq, les trois sommets du mont s’ouvrirent naturellement, ils virent le Vénérable Mahakasyapa entrer dans la cessation (nirodha-samapatti), avec de magnifiques fleurs célestes couvrant son corps. Après qu’ils eurent fait des offrandes et des prosternations, les trois sommets se refermèrent naturellement à nouveau. A partir de ce moment-là et durant cinq milliards et six cent soixante-dix millions années, le Vénérable Mahakasyapa tenait à long terme la robe du Bouddha Sakyamuni et attendait la venue du Bouddha Maitreya dans ce mont afin de lui remettre la robe. Le Bouddha avait en effet désigné les "Quatre Grands Auditeurs", avec le Vénérable Mahakasyapa à la tête (selon le Sutra Ekottara Agama (增一阿含經), volume 44, Mahakasyapa, Kunda-Dhana, Pindola-Bharadvaja, Rahula étaient les "Quatre Grands Auditeurs") pour hériter des travaux du Bouddha, répandre le Dharma du Bouddha et assister dans l’avenir le Bouddha Maitreya. Après le Nirvana du Bouddha Sakyamuni, parmi les si nombreux disciples, le Vénérable Mahakasyapa portait la responsabilité de rassembler le Tripikata, une grande mission sacrée menant tout le monde. Le fait qu’il pouvait gérer le Sangha (la communauté monastique bouddhiste) pour que ce dernier soit très uni permet de connaître la grandeur du Vénérable Mahakasyapa. Son prestige et son autorité sont en réalité aussi importants qu’un roc. A partir de là, on peut aussi savoir que le Vénérable Mahakasyapa était entré dans le mont des Pattes de Coq et attendait la venue du Bouddha Maitreya avant d’entrer dans le Nirvana, il n’avait donc pas laissé de reliques.

NB : le Vénérable Mahakasyapa fut non seulement à la tête des Dix Grands Disciples mais aussi à la tête des Quatre Grands Auditeurs. Le Bouddha avait demandé au Vénérable Mahakasyapa de guider les trois autres Auditeurs pour faire perdurer le Dharma du Bouddha et particulièrement Rahula. Le Bouddha était très exigeant envers ce dernier. Il lui imposait beaucoup de contraintes, et avait en plus de l’espoir particulier en lui, car Rahula était entré très tôt dans la cessation. Concernant les travaux du Bouddha en cette vie, Rahula n’en avait pas suffisamment fait, c’était pour cela qu’Il voulait que ce dernier héritât de Ses travaux et répandît le Dharma du Bouddha dans le monde futur.
   
Extrait du « Rapport du voyage en Occident à l'époque des Grands Tang (大唐西域記) », volume 9 - [en version chinoise uniquement]

(2) Subhuti
Lors du Nirvana du Bouddha, parmi les grands disciples qui servaient à Ses côtés, il y avait uniquement le Vénérable Ananda et le Vénérable Aniruddha ; le fils du Bouddha Rahula, selon les Sutras, était déjà entré dans la cessation avant le Bouddha ; les deux importants disciples, le Vénérable Sariputra et le Vénérable Maudgalyayana, étaient entrés successivement dans la cessation un an avant l’entrée dans le Nirvana du Bouddha. Le Vénérable Mahakasyapa se trouvait à ce moment-là à d’autres endroits pour la prédication ; après avoir entendu les nouvelles, il se précipita au lieu du Nirvana du Bouddha et présida la cérémonie de crémation du corps du Bouddha. Selon les informations, les trois Vénérables Subhuti, Katyayana et Purna étaient encore dans le monde des humains, mais on ne les avait pas vus assister à la cérémonie de crémation.

Selon le Vinaya Pitaka (qui regroupe les règles), le Vénérable Purna ne pouvait pas arriver à temps à la cérémonie de crémation du Bouddha et au premier concile bouddhique car il prêchait le Dharma ailleurs ; mais par la suite, il admettait quand même le sens du Dharma du concile. Quant aux Vénérables Subhuti et Katyayana, avaient-ils ou non participé au premier concile (appelé aussi concile de cinq cents car regroupant cinq cents Arhats pour ce premier concile bouddhique), cela reste inconnu. Dans l’assemblée des cinq cents Arhats, ne furent enregistrés que les noms pouvant être représentatifs, mais les noms d’autres Vénérables qui étaient présents n’étaient pas mentionnés en détail ; par exemple, la personne qui présidait était le Vénérable Mahakasyapa, son nom était nécessairement cité. Quant au Vénérable Ananda qui avait récité les Sutras, il était connu pour le recueil des paroles du Bouddha et pour sa mémoire car il avait assisté le Bouddha durant de nombreuses années et avait entendu la majorité des contenus intégraux des discours du Bouddha ; le Vénérable Upali qui avait récité le Vinaya Pikata excellait dans la connaissance des règles. C’était pour cela que les noms de ces deux Vénérables étaient aussi cités. Pour les autres Vénérables, bien qu’ayant été présents, le Tripitaka n’indique pas leur nom de manière précise.

En résumé, le Vénérable Subhuti était sûrement entré dans la cessation après le Nirvana du Bouddha. Quant à quel moment il s’était éteint et s’il y avait des reliques léguées, les Sutras ne l’évoquent pas, attendons encore que les archéologues fassent des recherches.

(3) Sariputra
Sariputra avait suivi le Bouddha durant plus de 40 ans, il avait aidé le Bouddha à répandre le Dharma aux êtres, et avait apporté une énorme contribution dans la propagation et le développement de l’enseignement du Bouddha. Etant donné que le Bouddha avait annoncé une surprenante nouvelle, à savoir que le Bouddha allait entrer dans le Nirvana trois mois plus tard, Sariputra, ne supportant pas de voir le Bouddha, son Maître bienfaiteur, entrer dans le Nirvana, il pensa : « Pour tous les Bouddhas du passé, leur principaux disciples étaient entrés dans la cessation avant le Nirvana de leur Bouddha, je suis le principal disciple du Bouddha, je devrais aussi entrer dans le Nirvana avant le Bouddha. » Ainsi, demanda-t-il au Bouddha d’entrer d’abord dans le Nirvana avant le Bouddha et il obtint la permission. Il fit une prosternation d’adieu devant le Bouddha et se retira.

Beaucoup de Bhiksus suivaient derrière Sariputra et marchaient non loin, Sariputra s’arrêta et leur dit : « Veuillez bien tous vous arrêter ici, ne m’accompagnez plus ! Seul le Sramanera (jeune moine) Cunda (均頭) m’accompagne, c’est déjà bien. S’il vous plaît, veuillez rentrer, la pratique spirituelle est primordiale, il faut espérer se délivrer du lieu de tristesse et de souffrance au travers d’efforts diligents, l’entrée dans les terres du Bouddha de liberté et de délivrance étant la plus importante ! L’apparition du Bouddha en ce monde est comme la floraison de la fleur udumbara, il faudra quelques dizaines de millions d’années avant de pouvoir la rencontrer une fois. La vie humaine est difficile à obtenir, la confiance juste et pure est encore plus difficile à se développer, le fait que nous pouvons mener une vie monastique dans cette vie, pouvoir entendre en personne les paroles du Bouddha, cela est encore plus rare parmi d’innombrables vies. …J’espère encore plus que vous pourrez répandre largement l’enseignement du Bouddha et que vous n’attacherez pas d’importance à votre propre vie, gloire et richesse… »

Ce furent les derniers mots d’adieu de Sariputra à tous les frères de dharma.

L’octogénaire Sariputra retourna dans son village natal (迦羅臂拏迦村) qu’il avait quitté depuis de nombreuses années ; il vit sa mère âgée de plus de cent ans pour la dernière fois. La nouvelle sur la proche entrée dans le Nirvana de Sariputra s’était répandue dans tout le village, les gens qui habitaient dans les environs et qui avaient pris refuge dans le Bouddha venaient tous se réunir ; même le roi Ajatasatru de Rajagrha qui avait appris la nouvelle se précipitait aussi pour venir en amenant de nombreux grands officiers. Ils voulaient tous voir une dernière fois le Vénérable, le saluer ainsi qu’écouter son dernier discours de Dharma.

Sariputra leur dit : « Vous faites très bien de venir, je voulais aussi vous voir pour la dernière fois. Pendant plus de quarante ans, j’ai accepté les enseignements du Bouddha, en prêchant le Dharma dans différents endroits ou en apprenant au bas de Son siège. Durant cette période, au cas où j’ai fait des erreurs, j’espère que vous m’accorderez votre pardon en fin de compte. Vis-à-vis de mon Maître bienfaiteur, je n’ai jamais eu une quelconque pensée mécontente, ni de pensée insatisfaite, je suis de plus en plus reconnaissant envers mon Maître bienfaiteur, le Bouddha. En ce monde, je pense énormément à l’enseignement du Maître bienfaiteur qui est aussi profond que la mer et à la partie très difficile à comprendre ; aujourd’hui, lorsque j’y pense, j’ai vraiment des regrets sans limites envers mon Maître bienfaiteur. Cependant, cette petite sagesse dont le Bouddha m’a fait l’éloge ne peut que comprendre la compassion du Bouddha. Comment ma minime sagesse peut-elle mesurer la sagesse du Bouddha ? Je ne peux que suivre l’enseignement du Bouddha pour agir, pratiquer avec effort et diligence. Ce que je voudrais vous dire, c’est que j’espère que vous saurez que rencontrer le Bouddha vivant en ce monde est si difficile parmi des milliers de vies, des dizaines de milliers de kalpas. Vous devez vraiment bien apprendre et pratiquer selon la théorie du Bouddha. Bien qu’il y ait de nombreux trésors dans la mer du Dharma, si vous ne les recherchez pas, vous ne pourrez pas les obtenir. Je n’ai plus de quelconques attachements ; aujourd’hui, je vous dis adieu, je dois entrer dans le monde calme du Nirvana, je fais vœu de suivre derrière le Bouddha, de demeurer à jamais au-delà de la naissance et de la mort au sein de l’univers. »

Sariputra fit un dernier discours au roi Ajatasatru, à ses grands officiers, au peuple du village, puis il entra dans la cessation sereinement.

Après le Nirvana de Sariputra, le Sramanera Cunda fit incinérer son corps, puis le ramena vers l’endroit où le Bouddha enseignait le Dharma. Il informa Ananda de ce qui s’était passé et ce dernier transmit le message de manière détaillée au Bouddha.

Ses reliques sont actuellement vénérées sur la montagne Sanchi en Inde.

Extrait du « Rapport du voyage en Occident à l'époque des Grands Tang (大唐西域記) », volume 9 - [en version chinoise uniquement]

(4) Maudgalyayana
Maudgalyayana était aussi appelé Maha (grand) Maudgalyayana. Avant d’être moine, il étudiait la religion brahmanique avec Sariputra dont il était très proche. Maudgalyayana, en aidant activement le Bouddha à répandre le Dharma aux êtres, était un des plus importants assistants du Bouddha dans la prédication. Ainsi, le Bouddha nomma Maudgalyayana et Sariputra comme la « double vertu » parmi Ses disciples. Le Bouddha avait dit : « Ces deux personnes sont les premières parmi Mes disciples, en sagesse illimitée et en pouvoirs surnaturels. »

Maudgalyayana porta la responsabilité dans le prêche du Dharma pour le bien des êtres. Un jour sur le chemin de la prédication, en passant sous une montagne, des croyants d’autres voies (non-bouddhistes) virent Maudgalyayana et poussèrent des rochers d’en haut d’une montagne pour le tuer. Afin de propager les grains bouddhistes de la Bodhi, Maudgalyayana avait subi les persécutions des croyants d’autres voies, il laissa aux générations futures un modèle de sacrifice pour le Dharma. Afin de prêcher le Dharma pour le bien des êtres, combien de sages et de saints, sous le rayonnement de la lumière compatissante du Bouddha, avaient suivi les empreintes des pas du Vénérable Maudgalyayana, en sacrifiant leur vie, en donnant tout ! Pour que la lumière de la vérité ne s’éteigne pas dans le monde, il faut fournir un prix très élevé !

Pour le martyre de Maudgalyayana qui s’était sacrifié pour répandre les enseignements du Bouddha, ceci est une beauté infinie ! Le Bouddha a dit : « Si Mes disciples peuvent avoir l’esprit de sacrifice de Maudgalyayana, le Dharma du Bouddha pourra se propager de manière encore plus grande. Vous tous les Bhiksus ! Vous devriez suivre le Vénérable Maudgalyayana ! » Pour un trépas du corps physique de Maudgalyayana, il y aura d’innombrables Maudgalyayana qui seront volontaires et heureux d’avancer sur les empreintes de Maudgalyayana pour la propagation de la vérité du Bouddha, pour la transmission de la religion sainte. Nous devrions faire hommage au martyre du Vénérable Maudgalyayana !

Ses reliques sont actuellement vénérées sur la montagne Sanchi en Inde.

(5) Aniruddha
Aniruddha possédait une pensée du Mahayana de sauver activement le monde, il avait dit au Bouddha : « Se contenter de peu en limitant les désirs, pratiquer en permanence avec diligence, ce sont les conditions préalables pour les pratiquants de la Voie ; oublier son petit ego, répandre le Bouddhisme pour le bien des êtres, ce sont les devoirs que doivent assumer les disciples bouddhistes. » Ses paroles et ses actes avaient reçu d’énormes compliments de la part du Bouddha. Afin de répondre à sa capacité naturelle du Mahayana, Bouddha annonça spécialement pour lui le Sutra du Mahayana « Le Sutra des Huit Réalisations des Grands Etres (八大人覺經) » et lui donna un discours sur les huit choses importantes dans la pratique des actes du Mahayana. Par ailleurs, Aniruddha participa également au premier concile bouddhique. Il est un fondateur important du Bouddhisme.

Concernant le moment ou bien l’endroit où le Vénérable Aniruddha entra dans le Nirvana, nous ne pouvons pas le savoir actuellement. Cependant, il est certain qu’au moment du Nirvana du Bouddha, à Kushinagar au milieu de deux arbres de sals, le Vénérable Aniruddha et le Vénérable Ananda étaient au chevet du Nirvana du Bouddha.

Avant le Nirvana du Bouddha qui avait quatre-vingt ans, beaucoup de disciples étaient autour et le Bouddha leur dit un dernier testament. Ceci est dans le Sutra de l'Enseignement Légué par le Bouddha, décrit très en détail. Le Bouddha dit à la fin, en posant une question à tous comme s’Il avait un air inquiet : « Vous tous les disciples Bhiksus ! Le Dharma que je vous ai dit, vous ne devez surtout pas l’oublier… Vous tous les disciples Bhiksus ! Les Quatre Nobles Vérités et les Douze Liens de la coproduction conditionnée que je vous ai révélés sont la vérité de mes réalisations, c’est la lumière du monde, … pour ceux qui ne doutent pas et qui croient en les Quatre Nobles Vérités et les Douze Liens de la coproduction conditionnée, c’est leur porte d’entrée dans la Voie. Maintenant, je vais bientôt entrer dans le Nirvana, si vous avez des doutes, vous pourrez me les demander rapidement et je vous les expliquerai ! »

Le Bouddha demanda sérieusement trois fois, mais cette ambiance où le Bouddha allait entrer dans le Nirvana intimidait tous les disciples, ils restaient tous silencieux sans mot, personne ne répondit. A ce moment-là, le Vénérable Aniruddha, le premier pour l’œil divin, celui qui était qualifié pour parler avec le Bouddha au moment où le Bouddha allait entrer dans le Nirvana, se mit sur son genou droit avec les mains jointes respectueusement, et il dit au Bouddha en représentant tout le monde : « Bouddha ! Nous les disciples, nous croyons et comprenons bien que les Quatre Nobles Vérités et les Douze Liens de la coproduction conditionnée sont la vérité de l’univers et de la vie humaine. Dans ce monde, le soleil peut se refroidir, la lune peut se réchauffer, la montagne enneigée peut devenir un océan, la terre peut devenir une ruine, mais l’enseignement du Bouddha sur les Quatre Nobles Vérités et les Douze Liens de la coproduction conditionnée ne variera pas ! »

Le Bouddha était à l'écoute sereinement, son visage montrait un léger sourire, il y avait seulement comme les dernières paroles du Vénérable Aniruddha qui pouvaient arriver à consoler les intentions délibérées du Bouddha durant Ses quarante-neuf années de prêche nomade !

Le Vénérable Aniruddha avait une forte volonté inébranlable, parce qu’il s’était endormi une fois et avait reçu un blâme, il ne se décourageait pas même s’il arrivait au stade de perdre la vue. Cet esprit de diligence est tellement sublime qu’il fait l’admiration de tous ! Perdre la vue mais acquérir l’œil divin, pratiquer et prêcher de manière paisible et libre, c’est vraiment indéniable qu’il soit un personnage principal de la communauté bouddhiste !

Après le Nirvana du Bouddha, les cinq cents Arhats rassemblaient le Tripitaka dans la grotte de Sattapanni, le Vénérable Aniruddha en faisait sûrement partie. Concernant les faits ultérieurs du Vénérable, à quel moment, à quel endroit il s’était éteint, avait-il des reliques laissées, il n’y avait pas d’informations répandues, c’est très dommage !

(6) Upali
Lors du Nirvana du Bouddha, Upali avait probablement déjà un âge avancé de plus de 70 ans. Le Vénérable Mahakasyapa retourna de Kushinagar à Rajagrha ; il rassembla cinq cents Arhats dans la grotte de Sattapanni de la montagne Grdhrakuta ; le Vénérable Ananda fut invité par tous à réciter les enseignements du Bouddha (Sutra pitaka), le Vénérable Upali à énoncer les règles (Vinaya pitaka). Après la confirmation de toute l’assemblée, tout cela était centralisé par ordre, intitulé, noté et récité, ce fut le premier concile bouddhique.

Concernant les faits ultérieurs d’Upali, nous ne savons pas à quel moment, ni à quel endroit il s’était éteint et s’il avait laissé ou non des reliques.

(7) Purna
Purna était né le même jour que le Bouddha. Il fut un célèbre missionnaire parmi les disciples bouddhistes. Afin de propager les enseignements du Bouddha et de baigner les êtres dans les bienfaits du Dharma, il ne craignait pas les difficultés, ni même sa vie. Il allait partout répandre la pluie du Dharma pour que d’innombrables êtres pussent revenir du chemin perdu, abandonner l’ombre pour la lumière. A cette époque, il y avait un pays lointain et isolé "Sunaparanta" dans l’ouest de l’Inde ; dans ce pays-là, la culture était pauvre, la nature humaine cruelle, les enseignements du Bouddha n’y étaient pas introduits, c’était un endroit difficile pour répandre le Dharma. Afin de délivrer les êtres ignorants de ce pays, Purna implora le Bouddha de l’autoriser à aller là-bas répandre le Dharma. Le Vénérable Subhuti lui fit passer certaines épreuves, sachant qu’il avait vraiment un esprit déterminé, même en risquant sa vie pour le Dharma, il accepta sa demande. Au moment de prendre le chemin, le Bouddha l’accompagna même exprès. Purna recruta 500 disciples dans ce pays, puis fit construire 500 temples et obtint la réussite du prêche.

Après le premier concile bouddhique, Purna continua son chemin de prédication. Il n’y a pas moyen de rechercher à quel moment, ni à quel endroit il était entré dans la cessation et s’il avait laissé des reliques. Tout ce que nous savons est qu’après le Nirvana du Bouddha, Purna continuait encore à prêcher avec enthousiasme dans les différents lieux au sein de la communauté.

(8) Katyayana
Katyayana est originaire de l’ouest de la péninsule indienne. Après avoir atteint un niveau de réalisation par sa pratique spirituelle, il rentra dans son pays et y répandit le Bouddhisme. Après le Nirvana du Bouddha, la présence ou non du Vénérable Katyayana au premier concile bouddhique reste inconnue. Par ailleurs, les Ecrits bouddhistes n’ont pas mentionné non plus quand il était entré dans la cessation, s’il avait laissé des reliques ; attendons encore que les archéologues fassent des recherches.

(9) Ananda
Ananda fut le serviteur du Bouddha. Il s’était consacré à servir le Bouddha, sans quitter Son ombre, et ce jusqu'au Nirvana du Bouddha, en suivant le Bouddha sur une durée totale de 25 années.

Après le Nirvana du Bouddha, ce fut le premier aîné, le Vénérable Mahakasyapa, qui succéda au Bouddha. Vingt ans plus tard, Mahakasyapa avait déjà plus de cent ans ; il alla dans le mont des Pattes de Coq pour entrer dans la cessation. Agé de presque quatre-vingts ans, Ananda hérita de la succession du Dharma. C’était ce qu’attendait le Bouddha initialement de lui.

Sous la protection du roi Ajatasatru, le Dharma du Bouddha était répandu de manière paisible. Parmi les grands disciples du Bouddha, il ne restait que Ananda pour guider la communauté du Bouddhisme, son âge augmentait aussi d’année en année.

Cependant, en étant une personne âgée de 120 ans et aussi un saint illuminé, il n’avait depuis longtemps plus la moindre attache au monde et éprouvait d’autant plus de l’écœurement envers ce monde. Il pensa : « Dans ce monde, il n’y a vraiment pas de solutions. Le Bouddha étant entré dans le Nirvana depuis peu, l’interprétation erronée des enseignements du Bouddha est déjà tellement surprenante, il est inutile de dire qu’il y aura des connaissances et vues déviées dans la communauté bouddhiste future. J’ai énoncé les grands enseignements au nom du Bouddha, mais les gens sont attachés à l’ego et n’agissent pas selon le Dharma. A quoi cela sert que je reste encore dans ce monde ? » Au moment où Ananda eut cette pensée, le Bouddha lui manquait naturellement et il se souvenait aussi de Mahakasyapa, de Sariputra, de Maudgalyayana et de tous les grands disciples. Il continua à penser : « Toutes ces personnes sont entrées rapidement dans le Nirvana comme des oiseaux volants qui poursuivent le vent. Parmi les personnes saintes, maintenant il ne reste plus que moi tout seul, comme une forêt rasée laissant un seul grand arbre qui ne peut pas non plus résister au vent, ni à la pluie. Ce monde est très solitaire, c’est aussi le moment pour moi d’entrer dans le Nirvana ! »

Ayant cette pensée dans la tête, Ananda prit alors la décision. Il demanda à son disciple entraîné de longue date, Shanavasa, de porter la responsabilité de la propagation du grand Dharma. Par la suite, il alla vers le nord, au fleuve Gange. A cette époque, le roi Ajatasatru du royaume Magadha voulait justement entrer en guerre contre le royaume Vaisali à cause de la possession des reliques d’ossements futures de Ananda. Ce dernier pensa au fond de lui-même : s’il s’éteignait dans le royaume Magadha, les reliques d’ossements ne seraient pas réparties dans le royaume Vaisali ; s’il s’éteignait dans le royaume Vaisali, celui-ci ne répartirait pas non plus les reliques d’ossements au royaume Magadha. Ananda compta ainsi entrer dans le Nirvana dans les airs au milieu du Gange, à la frontière des deux royaumes.

Lorsque le roi Ajatasatru apprit la nouvelle sur l’imminente entrée dans le Nirvana de Ananda, il faillit s’évanouir. Il emmena rapidement des hommes et des chevaux pour se mettre à la poursuite. Lorsqu’il arriva au bord du Gange, Ananda était déjà assis sur un bateau au milieu du fleuve. Le roi Ajatasatru se prosterna immédiatement et cria fortement : « Bouddha le plus merveilleux et libre ! Veuillez bien être compatissant, le Vénérable qui nous offre le calme absolu ! Le Vénérable de la lumière des trois mondes ! Veuillez bien revenir ! »

Sur l’autre rive du fleuve, les gens du royaume Vaisali criaient également de cette manière. Ananda dit alors à haute voix sur le bateau : « J’ai considéré la rancœur de vos deux royaumes, c’est pour cela que je suis venu spécialement au milieu de ce Gange pour entrer dans la cessation afin que vos deux royaumes, vous puissiez recevoir chacun la moitié de mon corps ! »

Après avoir parlé, Ananda s’assit dans les airs et entra dans le Nirvana au travers du samadhi de feu-lumière, il sépara son corps saint en deux, laissant les deux royaumes construire des stupas pour vénération. L’un se trouve à Kutagarasala Vihara (大林重閣講堂), au nord de la ville de Vaisali ; l’autre se trouve à l’extérieur de la ville de Rajagrha, sur le côté de Kalandaka Veṇuvana (竹林精舍). Grâce au Nirvana de Ananda, les deux royaumes Magadha et Vaisali s’étaient réconciliés et une guerre avait pu être évitée, épargnant des vies et des biens de dizaines de millions d’êtres. Comme le Vénérable Ananda qui pensait encore au bienfait des êtres juste avant son Nirvana, ceci est bien la manifestation de l'esprit de compassion du Bouddhisme. Quelle grandeur !

Le Vénérable Ananda est déjà entré dans le Nirvana. Son travail méritoire pour le Bouddha, sa contribution pour le Dharma du Bouddha, sa bonté douce, son caractère humble et patient, à chaque période de vent printanier et de pluie automnale, cela rendrait la pensée des gens envers lui encore plus forte !

Ses reliques sont ensevelies dans les deux endroits à Vaisali et Magadha.

(10) Rahula
Le Vénérable Rahula fut le fils unique du Bouddha. A 7 ans, il suivit sa mère pour aller voir le Bouddha ; à 15 ans, il fut ordonné moine. Après avoir été enseigné sévèrement par le Bouddha, sa racine de la vertu se développait. Lorsque l’on regarde la vie de Rahula, il adoptait strictement les préceptes, il pratiquait discrètement la Voie Esotérique, avec patience et diligence. On peut dire qu’il avait succédé complètement à cet héritage spirituel légué par le Bouddha, sans décevoir les attentes du Bouddha.

En outre, d’après le livre « L’essentiel de la pratique du Bouddhisme tantrique (密宗修行要旨) », dans le chapitre « Les pratiquants actuels du Bouddhisme Esotérique », il est dit : « La signification de la pratique du Bouddhisme Esotérique est très large. Pour comprendre les pratiquants du Bouddhisme Esotérique de l’époque du Bouddha Sakyamuni, il faudra commencer par évoquer le fils du Bouddha, Rahula. Lorsque Rahula était très jeune, il devint moine en suivant le Bouddha. A l’époque, il était le premier Sramanera (jeune moine novice). Du point de vue de la pratique des préceptes, il avait beaucoup de points non conformes au Dharma, c’était pour cela que le Bouddha l’emmenait parfois dans la forêt, le guidant seul. Rahula pratiquait sérieusement sans cesse jusqu’à ce qu’il devînt un pratiquant adoptant strictement et profondément les préceptes… Rahula avait déjà suivi le Bouddha seul dans la forêt pour pratiquer et il ne montrait pas son niveau de réalisation, il pratiquait et atteignait la réalisation seulement de manière secrète. » Nous pouvons constater que Rahula avait bien obtenu la transmission orale du Bouddha Sakyamuni.

Il y a deux versions concernant l’entrée dans la cessation de Rahula :
L’une évoque le fait qu’il s’était déjà éteint quelques années avant le Nirvana du Bouddha. L’autre évoque le fait que lors de l’entrée dans le Nirvana du Bouddha, il servait encore le Bouddha à Ses côtés.

L’Inde est un pays qui n’accorde pas d’importance aux faits historiques, mais selon les récits fiables dans les Sutras bouddhiques, la mère de Rahula, la nonne Yasodhara, entra dans la cessation à 78 ans et l’entrée dans la cessation de Rahula avait eu lieu encore un peu avant. Un soir, Yasodhara réfléchissait à beaucoup de choses, elle pensait : « Gotami, Utpalavarnna sont toutes entrées dans la cessation. Mon fils bien aimé Rahula est aussi entré dans le Nirvana. Je suis née la même année que le Bouddha, j’ai déjà 78 ans et ai entendu dire que le Bouddha allait entrer dans le Nirvana à 80 ans. Je voulais au départ m’éteindre le même jour que Lui ; bien que je n’éprouve maintenant que des sentiments de Dharma et pas de sentiments personnels pour le Bouddha, cela est encore très irrespectueux, c’est quand même mieux d’entrer plus tôt dans la cessation. »

Yasodhara obtint la permission du Bouddha. Après s’être prosternée et avoir remercié le Bouddha, elle partit dans les airs en montrant des pouvoirs surnaturels ; ce soir-là, dans sa propre chambre, elle entra dans la cessation en faisant la méditation.

Selon les récits historiques liés à la cessation de Yasodhara, Rahula était déjà entré dans la cessation avant ses parents. Dans ce cas, l’âge à laquelle Rahula était entré dans la cessation ne pouvait pas dépasser les soixante ans, il n’aurait vécu qu’une cinquantaine d’années environ.

Rahula était connu comme le premier dans la pratique du Bouddhisme Esotérique et ces dernières sont divisées en deux véhicules, le grand véhicule et le petit véhicule : pouvoir pratiquer et protéger soigneusement les préceptes, les trois mille apparences solennelles et dignes, les quatre-vingt milles actes minutieux, pouvoir tout pratiquer discrètement sans que les gens ne le sachent, seul le pratiquant du Bouddhisme Esotérique peut savoir et pratiquer, tout cela est la pratique ésotérique du petit véhicule ; la pratique ésotérique du grand véhicule désigne qu’un Bodhisattva demeure à l’origine dans les grands préceptes parfaits et complets, mais qu’il se manifeste devant les humains en tant qu’Auditeur. Les gens voient seulement qu’il pratique strictement les préceptes du petit véhicule, et ils ne savent pas qu’il est en fait un Bodhisattva en corps Dharmakaya. C’est ce que l’on dit : « L’apparence externe est un Auditeur, le secret interne des actes d’un Bodhisattva ». Quant à la pratique du Bouddhisme Esotérique de Rahula, elle comprend à la fois les deux véhicules, le grand et le petit véhicule, c'est-à-dire que Rahula est en fait un Bodhisattva, avec l’apparence externe d’un Ahrat, et qu’il pratique et protège discrètement les préceptes minutieux, sans jamais se montrer. Comme dit le texte « Liste de Dharma du canon (三藏法數) » écrit par le moine Yi-ru (一如) de l’époque Ming : « Le pratiquant du Bouddhisme Esotérique Rahula, sa pratique minutieuse et secrète, les gens ne peuvent pas la connaître. » Ainsi, parmi les disciples du Bouddha, Rahula était un personnage difficilement cernable et mystérieux. On peut le remarquer un peu dans le Sutra du Lotus : « La pratique du Bouddhisme Esotérique de Rahula, seul je (désignant le Bouddha Sakyamuni) peux la savoir. »

Selon les « Histoires des Vénérables du Bouddhisme (佛教尊者的故事) » évoquées par le Maître Hin Lun (衍輪法師) de Hong Kong : « Rahula n’est pas encore entré dans la cessation actuellement. Le Bouddha lui avait ordonné de ne pas entrer dans la cessation, et d’attendre l’extinction complète du Dharma avant de pouvoir entrer dans le Nirvana. C’est pour cela que Rahula demeure actuellement encore dans ce monde pour protéger et faire perdurer le Dharma du Bouddha. » Sur ce point, nous pouvons consulter les textes suivants :
Dans les traductions antiques, comme le « Traité de l’entrée dans le Grand Véhicule » traduit par le moine Dao-Tai (道泰) de Liang septentrional (北涼), il dit : « Le Vénérable Pindola-Bharadvaja, le Vénérable Rahula, etc, ces seize Grands Auditeurs sont répartis dans les différents continents pour protéger le Dharma du Bouddha. »
Selon la Prophétie de Maitreya ou Sutra de Maitreyavyakarana (彌勒下生經) traduite par Dharmaraksa (竺法護) à l’époque de Jin de l’Ouest : « Le Bhiksu Mahakasyapa, le Bhiksu Kunda-Dhana, le Bhiksu Pindola-Bharadvaja, le Bhiksu Rahula, vous les Quatre Grands Auditeurs, vous ne devez pas entrer dans le Nirvana. Il faut attendre que mon Dharma s’éteigne avant d’entrer dans le Nirvana. »
Dans le Sutra des Questions de Sariputra (舍利弗問經) traduit à l’époque de Jin de l'Est, il mentionne aussi : « Après mon trépas, les quatre grands Bhiksus, Mahakasyapa, Pindola-Bharadvaja, Kunda-Dhana, Rahula n’entreront pas dans le Nirvana, ils répandront Mon Dharma. »
Dans le volume 2 du texte « Fahua wenju (法華經文句) » écrit par le maître Zhiyi (智顗) de la dynastie Sui, il mentionne : « Le Bouddha a ordonné aux quatre grands Arhats (Mahakasyapa, Pindola-Bharadvaja, Kunda-Dhana, Rahula) de ne pas entrer dans la cessation et d’attendre l’extinction complète de Mon Dharma. Dès lors, ils protègent et font perdurer le Dharma jusqu’à aujourd’hui et ne peuvent pas encore entrer dans le Nirvana sans restes. »

Enfin, Rahula est le fils du Bouddha ; s’il s’éteignait, dans quel lieu et à quel moment s’était-il éteint, il y aurait sûrement des traces que l’on pourrait chercher. Par exemple, les archéologues avaient suivi des indices, et en l’an 1851, furent retrouvées des reliques de Sariputra et de Maudgalyayana ; lorsque les reliques furent déterrées, elles furent transférées pour être préservées au Royal British Columbia Museum de Londres en Angleterre. Par la suite, elles furent ramenées et accueillies en Inde pour devenir le trésor national du pays. Mais concernant Rahula, il n’y a aucune information sur ses reliques jusqu’à nos jours ! Etait-il entré dans la cessation, cela reste encore un mystère ! Tout comme le Vénérable Mahakasyapa, en utilisant le terme contemporain, « à l’époque, il disparut mystérieusement dans le mont des Pattes de Coq » ; selon le terme scientifique, « il était entré dans la navette spatiale de l’espace-temps ».

Nous avions auparavant déjà demandé à Rinpoche concernant les reliques de Rahula. Si Rahula était entré dans la cessation avant Sariputra et Maudgalyayana, les deux Vénérables l’auraient plus ou moins évoqué, il n’était pas logique qu’il n’y eût aucune information. Si Rahula était entré dans la cessation après Sariputra et Maudgalyayana, mais avant le Bouddha, le Vénérable Ananda l’aurait aussi évoqué, mais… Rinpoche répondit en souriant et plaisantant : « Ah, c’est sûr ! Parce que Rahula est une personne royale, tout est confidentiel, son entrée dans la cessation, le lieu où ses reliques étaient vénérées, ou bien il n’avait pas laissé de reliques, ou alors il s’était évaporé du monde dans une masse de lumière, personne ne peut le savoir jusqu’à ce jour (en l’an 2001), Ha ha ! »

A partir de cette révélation, nous avons cherché un peu partout dans les Sutras bouddiques et les livres, et avons trouvé quelques informations :

Dans la « Biographie de l’aîné Vénérable Sariputra » écrit par le Vénérable Nyanaponika, chapitre 3, L’autre rive "remboursement de la dernière dette", il est dit : « Sariputra sortit de la méditation selon son temps prévu, et au moment de la sortie de la méditation, il eut une idée : « Les Bouddhas du passé étaient d’abord entrés dans le Nirvana, ou était-ce leurs grands disciples qui étaient d’abord entrés dans le Nirvana ? » Par la suite, il découvrit que c’était les grands disciples qui entraient en premier dans le Nirvana. Ainsi, il pensait à sa vitalité, et s’apercevait qu’il ne lui restait qu’une semaine.

Il continua de penser : « Où devrai-je entrer dans le Nirvana ? Rahula est entré dans le Nirvana dans les Trentre-Trois Cieux, le sage aîné Kaundinya s’était éteint dans le lac Chaddanta, où sera le lieu de mon entrée dans le Nirvana ? »

Notes :
 
1. "Entrer dans le Nirvana dans les Trentre-Trois Cieux" signifie ne pas être entré dans le Nirvana dans le monde humain.
2. Selon la brève biographie de Nyanaponika : Nyanaponika est le plus important traducteur contemporain du Bouddhisme Theravada. Son maître fut Nyanatiloka. Ce dernier fut ordonné moine en 1903 en Birmanie, il avait traduit beaucoup d’Ecrits bouddhistes en pali. Ces deux Vénérables sont décédés.
   
Dans la « Biographie des Dix Grands Disciples du Bouddha Sakyamuni » écrit par Chang Tzi-chin (張子敬), il est mentionné : « la racine bouddhique du Vénérable Rahula était dissimulée et supportée patiemment, sa pratique du Bouddhisme Esotérique étant hors pair ; avant le Nirvana du Bouddha Sakyamuni, il était immédiatement entré dans le Nirvana en faisant disparaître son corps, démontrant la partie inconcevable du Dharma du Bouddha. »
   
Selon le Sutra de Grande Compassion (大悲經), volume 2, chapitre Rahula, nous pouvons constater que le pouvoir surnaturel des transformations miraculeuses (iddhi-vidha, c’est-à-dire la capacité de voler dans les airs, de traverser la matière...) du Vénérable Rahula est assez surprenant, par exemple, nous pouvons savoir au travers du fait qu’il avait fait disparaître son corps pour aller instantanément aux terres du Bouddha Nan-Sheng (難勝如來) et du Bouddha Shang-Zhu (商主如來) : « Dans la direction du nord-est et au-delà des dix terres de Bouddha, il y a un monde appelé Mo-li-zhi (摩離支) et le Bouddha nommé Nan-Sheng Tathagata. A ce moment-là, Rahula disparut de la terre de la ville Kushinagar pour aller dans la direction du nord-est, au monde du Bouddha Nan-Sheng. Arrivé sur place, il se prosterna pour vénération...

A ce moment-là, après avoir répondu au Bouddha Nan-Sheng, Rahula disparut instantanément de cette terre pure pour aller dans la direction du haut, en traversant quatre-vingt-dix-neuf mondes pour arriver au centième monde où il y avait un Bouddha nommé Shang-Zhu qui existe encore actuellement. A ce moment-là, arrivé sur place, Rahula se prosterna pour vénération...

A ce moment-là, après s’être prosterné devant le Bouddha Shang-Zhu, Rahula disparut instantanément de cette terre pure, comme un homme robuste qui étendait son bras, pour apparaître sur la terre de Kushinagar, entre les deux arbres de sals, où se trouvait le Bouddha Sakyamuni. »

 
Note : Cette "disparition et apparition de manière instantanée", est-elle une sorte de phénomène de lumière transformée ou d’arc-en-ciel transformé, on ne peut pas le savoir.
 
PS : Les attentes du Bouddha envers Rahula, on peut le constater dans les informations suivantes : [extrait d’un Sutra, en version chinoise uniquement]
 
Photos de reliques des Dix Grands Disciples :
Certains membres ont recueilli des photos liées aux reliques des Dix Grands Disciples, et les ont offertes à notre Charity Fund, mais elles n’ont pas encore été certifiées, ou ne sont pas fournies par des archéologues ; qu’elles soient réelles ou non, que chacun utilise sa propre sagesse pour en juger !
 
Subhuti Sariputra Maudgalyayana
Aniruddha Purna Ananda
 
Remarque : Merci pour vos photos. Si vous souhaitez faire un don de photo(s), nous aimerons les voir ! Si nous utilisons une de vos photos sans votre autorisation, veuillez bien nous le faire savoir et nous la retirerons selon votre choix.
 
Note :
1. Les ossements des deux Vénérables, Sariputra et Maudgalyayana, ont été découverts.
[en version chinoise uniquement]
2. Le texte complet du Sutra de Grande Compassion (大悲經), volume 2, chapitre Rahula, N°4
[en version chinoise uniquement]